Historique :

Pendant le premier siècle de son existence, la ville de Detroit n'avait pas de service d'incendie officiel.

Au début des années 1800, Détroit était une ville frontalière en pleine croissance composée de maisons et
d'entreprises en bois, à l'étroit les unes contre les autres derrière la sécurité d'une palissade.

Les Detroiters savaient qu'il y avait un risque d'incendie et ont donc créé un système informel de brigade
à godets; les citoyens s'alignaient entre le feu et la rivière et faisaient passer rapidement des seaux
d'eau pour ralentir l'incendie.

Avec l’extension des frontières de la ville, ce processus est devenu peu fiable et inefficace.

Les brigades de seau ont rarement sauvé une structure en feu, mais elles ont réussi à empêcher le feu
de se propager dans toute la ville.

Le 11 juin 1805, un incendie s’est déclaré dans une boulangerie à l’intérieur de la palissade. La petite
étincelle s'est transformée en un incendie ravageur qui s'est rapidement propagé dans tout la ville.

La brigade des seaux n'a pas servi à éteindre le feu et les habitants ont été contraints de fuir vers les villes
voisines où ils ont vu le feu dévorer leur village.

Après l'incendie de 1805, Detroit a dû être reconstruit par ses citoyens.

Les responsables du village ont institué plusieurs ordonnances pour aider à réduire les risques d'incendie.
On exigeait de chaque citoyen et entreprise d'avoir un baril d'eau plein à portée de main. Ils étaient
également tenus d’effectuer régulièrement des ramonages de cheminée et d’avoir une échelle pouvant être
utilisée pour atteindre le toit du bâtiment.

Au fur et à mesure que la ville s'agrandissait, des compagnies de pompiers volontaires se sont organisées
pour protéger les quartiers.

Les hommes ont dû fournir leur propre équipement, mais la ville a fourni à chacun un moteur de pompage.

Les efforts de ces entreprises indépendantes étaient nobles, mais ils n'étaient pas organisés et étaient
essentiellement des clubs sociaux indisciplinés.

En 1860, la ville de Detroit embauche enfin ses premiers pompiers rémunérés. Ces pompiers comprenaient
un ingénieur, cinq cavaliers, deux chauffeurs et un contremaître pour faire fonctionner la première
locomotive à vapeur, baptisée «Lafayette n ° 1». La pompe à vapeur était située à l'angle nord-est des
rues Larned et Wayne. Il était capable de pomper 600 gallons d'eau par minute et était tiré par deux
Chevaux.

L'année suivante, les pompiers ont acheté deux autres moteurs à vapeur qu'ils ont baptisés «Neptune n ° 2»
et «Phoenix n ° 3».

En 1892, la ville a acheté son premier bateau-pompier, le «Detroiter».

En 1902, le bateau en bois avait commencé à pourrir et l'équipement a été transféré à un nouveau
bateau-pompier à coque en acier. Leur bateau a été nommé «James R. Elliot», d’après le deuxième chef
des pompiers de Detroit.

En 1900, la population de Detroit était passée à 308 000 habitants et le service d’incendie était passé
à 476 pompiers rémunérés, un bateau de pompiers, 423 boîtes à feu, 3 609 bornes d’incendie et 76 pièces
de matériel tiré par des chevaux.

Alors que le monde passait aux véhicules motorisés, les pompiers sont passés à contrecœur aux véhicules
de pompiers motorisés, fabriqués par Packard Motor Company.

Le 10 avril 1922, plus de 50 000 personnes se sont alignées sur Woodward pour assister à la dernière
course de cérémonie des chevaux vers une fausse alarme organisée à l’édifice de la Banque nationale.

Les cinq chevaux, nommés Pete, Jim, Tom, Babe et Rusty, ont ensuite été retirés dans une ferme du parc
River Rouge.

D'autres événements majeurs dans l'histoire du service d'incendie de Detroit comprennent: l'embauche de
ses premiers membres noirs, Marcena W. Taylor et Marvin White en 1938; le bannissement des mascottes
canines des stations en 1976 en raison du risque de responsabilité en cas de morsure de chien; et
l'embauche de la première femme pompier, Sandy Kupper, en 1978.

En 2011, le service d'incendie de Detroit est composé de 10 divisions qui vont de la lutte contre les
incendies à l'administration de bureau. La division de lutte contre les incendies comprend environ
1 150 pompiers répartis dans 45 endroits stratégiques de la ville.

Cependant, en raison des compressions budgétaires de la ville et de son exploration de la réduction de
son étendue, le nombre de pompiers et de casernes de pompiers pourrait être réduit dans un proche avenir.


La couleur des camions

Depuis l’apparition des 1ers camions, les camions étaient peint en rouge traditionnel mais durant les
années 75 à 91, le département a testé le jaune comme couleur principale.

Il s’appuie sur une étude qui montrait que la couleur la plus voyante, pour le cerveau humain, était le jaune.

Or dans la réalité, les gens étaient plutôt habitué a voir les camions en rouge.

Cette étude qui n’a montré aucun impact, le département a donc décidé de revenir au rouge traditionnel.


Déclin de la ville de Detroit :

Tandis que la population blanche de la ville diminue après 1950, sa population noire continue à se
développer.

Les Noirs pauvres du Sud ont émigré en ville.

Le 23 juillet 1967, des émeutes éclatèrent dans le nord-ouest de la ville. Ce sont les émeutes les plus
sanglantes et les plus destructrices de l'histoire des États-Unis, avec 43 morts, 467 blessés et plus
de 2 000 bâtiments détruits. Les victimes ont pour la plupart été abattues par la police, la garde nationale
et l’armée.

La réputation de la ville s'en est ressentie et la population blanche quitte massivement la ville au début
des années 1970, les Afro-Américains constituent désormais la majorité de la population et en 1973, le
premier maire noir de la ville, Coleman Young, est élu. Young, membre de la gauche du Parti démocrate,
est un homme controversé. Tandis qu'il est apprécié d'une grande partie des habitants noirs de la ville, il
est impopulaire parmi les blancs et les hommes d'affaires.

La tendance démographique et le déclin économique de la ville continuent sous son mandat, qui s'achève
en 1993.

Passant de 1,5 million d’habitants en 1970 à 713 000 habitants en 2010 selon le Bureau du recensement
des États-Unis, Détroit, l’ancienne capitale de l’industrie automobile, est devenue aujourd’hui la capitale
des « shrinking cities ».

Un des premiers signes du déclin économique de la ville a lieu en 1958 avec la fermeture de l'usine
automobile Packard.

Depuis les années 1970, de nombreux centres commerciaux, bibliothèques, hôtels et banques du centre-ville
sont désertés et laissés à l'abandon, laissant un paysage post-apocalyptique.

De nombreux quartiers de la ville sont tombés en désuétude. Les commerces alimentaires ferment un à
un laissant les habitants de ces quartiers dans des déserts alimentaires.

Capitale américaine de la production automobile jusque dans les années 1970, la ville de Détroit est
devenue le symbole de la déshérence urbaine.

Détroit s'illustre également par son taux de criminalité record, la classant comme la ville la plus dangereuse
des États-Unis et parmi les dix premières au monde pour le taux d'homicide
(43,7 crimes pour 100 000 habitants par an).

En mars 2013, le gouverneur de l'État du Michigan, Rick Snyder, entame une procédure de mise sous tutelle
de la ville qui fait face à un passif de plus de 14 milliards de dollars américains.

Le 18 juillet 2013, la ville de Détroit se déclare en faillite alors que sa dette atteint 18,5 milliards de
dollars.

En septembre 2013, la Maison-Blanche offre 320 millions de dollars à la ville pour qu'elle puisse détruire ou
réparer les maisons abandonnées et améliorer son réseau de transport public.

En décembre 2014, la ville connaît une grave panne d'électricité montrant la vétusté des infrastructures.


Réorganisation autonome des habitants :

Aujourd'hui, la ville tente de conjurer ce déclin. Ainsi montre-t-elle certains signes de renaissance dans
quelques quartiers, notamment dans le centre-ville et le long de la rivière, et les relations avec le milieu
des affaires sont rétablies.

Néanmoins, la population municipale continue sa chute : Détroit a perdu un quart de ses habitants entre
2000 et 2010.

Cependant, depuis 2014, la ville commence à « renaître », et son centre-ville attire de nombreuses
entreprises, les chantiers se multiplient (tramway, stade…) et de nouveaux habitants s'y installent.










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